Société

Tolérance zéro face à l’exploitation humaine : l’État ivoirien réaffirme son engagement

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À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, la Côte d’Ivoire a réaffirmé sa détermination à mettre fin à ce crime organisé qui détruit des vies et menace la dignité humaine.

Placée sous le thème international « La traite des personnes est un crime organisé. Mettons fin à l’exploitation », la cérémonie officielle a rassemblé ce mercredi à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères un parterre d’acteurs engagés dans la lutte : membres du gouvernement, diplomates, ONG, partenaires internationaux.

Prenant la parole au nom du gouvernement, la ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a livré un message fort, empreint d’humanisme et de mobilisation. « Cette journée est un appel à la responsabilité collective. Ensemble, mettons fin à la marchandisation de l’humain », a-t-elle lancé, soulignant les efforts importants déployés par l’État ivoirien avec l’appui du Président Alassane Ouattara.

La ministre a mis en avant des avancées majeures, comme la loi de 2016 sur la lutte contre la traite, la mise en place du Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), et la validation du mécanisme national de référencement des victimes.

Elle a également alerté sur l’évolution du phénomène, qui touche désormais de nouvelles formes comme le travail forcé, la cyberescroquerie ou l’exploitation domestique. « Face à des réseaux de plus en plus organisés, nous devons opposer une coordination renforcée », a-t-elle insisté.

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L’ambassadrice des États-Unis, Jessica Davis Ba, a de son côté salué les avancées réalisées, tout en appelant à poursuivre les efforts. Elle a réitéré l’engagement de Washington à accompagner la Côte d’Ivoire dans ce combat prioritaire, basé sur les trois axes : protection des victimes, poursuites judiciaires des trafiquants et prévention de l’exploitation. « Il reste du chemin, mais ensemble, nous faisons bouger les lignes », a-t-elle affirmé.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), représentée par son chef de programme, M. Joseph, a, quant à elle, souligné l’importance d’une approche multisectorielle. Il a mis en lumière les succès obtenus en matière de protection, de réintégration et de sensibilisation grâce à un cadre juridique renforcé et une meilleure coordination entre acteurs.

Au sortir de cette journée, un message clair a été lancé : la traite des personnes ne sera pas tolérée en Côte d’Ivoire. Gouvernement, partenaires techniques, société civile et communautés locales entendent désormais conjuguer leurs efforts pour anticiper, prévenir, et surtout protéger. La lutte continue.