
Le mardi 04 août 2025 sur Instragram, Calvin Harris, un DJ britannique révélait avoir cuisiné le placenta de sa femme, Vick Hope après la naissance de leur fils Micah. L’organe a été cuit à la vapeur, déshydraté, puis transformé en gélules avant d’être consommé. Une pratique dénommée la placentophagie qui séduit ces dernières années de nombreuses célébrités américaines dont Kim Kardashian, Chrissy Teïgen. Mais derrière l’image glamour et les promesses de bienfaits, les médecins sont sceptiques quant aux bienfaits promis et vantés par cette pratique. Pis, ils redoutent des risques sanitaires réels d’où l’interdiction de cette pratique dans plusieurs pays dont la France.
Pour les consommateurs de placentas, il offrirait une récupération plus rapide après l’accouchement, une réduction du risque de baby blues, un regain d’énergie ou encore une « peau de bébé » selon ses adeptes. « Sur le plan scientifique, on n’a pas d’éléments pour penser que l’absorption du placenta pourrait être bénéfique. Certes, il contient du fer et des protéines, comme la viande rouge, mais rien ne prouve des effets au-delà de la simple nutrition », affirme le professeur Damien Subtil, chef du pôle femme, mère et enfant au CHU de Lille (59).
La consommation du placenta est pratiquée dans certains pays et certaines cultures. Ces derniers vantent des vertus pour la fertilité et la vitalité post-partum. En Chine, sous la dynastie Ming, des textes médicaux lui prêtaient des effets nutritifs et anti-âge. Toutefois, pour le médecin, rien ne prouve ces effets miracles décrits et vantés par ces consommateurs. « On ne voit pas comment un organe absorbé une seule fois, même avec des cellules jeunes, pourrait prolonger la jeunesse. Les cellules sont détruites dans le système digestif », dévoile le professeur Damien Subtil interrogé par Le Parisien.
Le placenta est juridiquement considéré en France comme un déchet médical. Il ne peut être conservé qu’à des fins scientifiques ou thérapeutiques, et toujours après consentement écrit de la mère. « Même s’il sort de notre corps, il ne nous appartient pas », souligne le gynécologue. Le but : éviter les risques bactériologiques et prévenir toute dérive commerciale. Lorsqu’il est expulsé, le placenta passe par le vagin, qui abrite « des milliards de microbes », peut-on lire sur le site de Le Parisien.