En l’espace d’une semaine, le ministère de la Santé a recensé 2 345 nouveaux cas, accompagnés de plus de 21 décès. Ce chiffre alarmant vient s’ajouter à un bilan déjà dramatique : depuis le 12 août 2024, 96 681 personnes ont été infectées, dont 2 408 ont succombé à la maladie.
Une épidémie concentrée dans les zones les plus vulnérables
La région de Tawila, située dans l’État du Darfour-Nord à l’ouest du pays, est particulièrement touchée. Selon l’UNICEF, plus de 1 180 cas y ont été enregistrés, dont environ 300 chez des enfants. Au moins 20 décès ont été confirmés dans cette seule zone. Cette flambée s’explique en partie par l’arrivée massive de déplacés : depuis avril, Tawila accueille plus de 500 000 personnes fuyant les combats.
Des chiffres qui traduisent une propagation fulgurante
Au 30 juillet, les cinq États du Darfour totalisaient près de 2 140 cas de choléra, avec au moins 80 décès. Cette progression rapide inquiète les organisations humanitaires, d’autant plus que les conditions de vie dans les camps sont extrêmement précaires.
Les enfants, premières victimes de la crise
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance tire la sonnette d’alarme : plus de 640 000 enfants de moins de cinq ans sont exposés à un risque élevé de violence, de famine et de maladies mortelles, dont le choléra. Le manque d’eau potable, l’absence d’installations sanitaires et la saturation des hôpitaux aggravent la situation, notamment dans les sites surpeuplés.
Une crise sanitaire qui s’ajoute à la guerre
Cette épidémie survient dans un contexte de guerre civile, opposant depuis avril 2023 l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (RSF), une milice paramilitaire.
Les combats ont ravagé les infrastructures, entravé l’accès aux soins et déplacé des millions de civils. Dans ce chaos, le choléra se propage comme une traînée de poudre, transformant une crise politique en catastrophe humanitaire.
