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Affaire Boeing 777 : un nouveau document qui relance la polémique

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Alors que l’affaire des Boeing 777 immatriculés à Madagascar et mystérieusement transférés en Iran continue de faire couler beaucoup d’encre, un nouveau document vient raviver les tensions et semer le doute sur la version officielle.

En effet, une lettre datée du 20 mai 2025, attribuée à la société Udaan Potential, Fly to Madagascar, circule depuis peu sur les réseaux sociaux, remettant en question le récit jusque-là défendu par l’Aviation civile de Madagascar (ACM).

 Une relance inattendue

Selon cette correspondance adressée au Directeur de la Supervision de la sécurité de l’ACM, Udaan aurait formellement renouvelé sa demande de codes transpondeurs pour les cinq Boeing 777, deux mois après l’expiration des immatriculations provisoires. Ce détail est crucial : il suggère que les démarches administratives étaient toujours en cours, malgré les affirmations de l’ACM selon lesquelles les documents avaient expiré en mars.
De plus, la lettre fait référence à plusieurs échanges antérieurs datant du début du mois de mai, renforçant l’idée d’une activité soutenue et prolongée entre la société et les autorités malgaches.

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Une preuve qui dérange

Autre élément troublant : le courrier mentionne le bordereau de liquidation, preuve de paiement administratif, qui aurait été transmis et enregistré par les services compétents. Si ce document est authentique, il pourrait contredire partiellement la version officielle de l’ACM, en démontrant une forme de reconnaissance implicite de la procédure en cours.

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Authenticité sous haute tension

Cependant, malgré ces éléments intrigants, plusieurs détails jettent une ombre sur la crédibilité du document. D’abord, l’utilisation d’une adresse email générique et la qualité douteuse du cachet officiel soulèvent des interrogations. Ensuite, des erreurs de formulation inhabituelles pour une correspondance administrative rigoureuse renforcent les soupçons.

Enfin, la présence de deux individus déjà impliqués dans une affaire de faux et usage de faux, dont Rijasoa Andriamananarivo, alimente la thèse d’une possible falsification ou manipulation délibérée. En l’absence de confirmation officielle, la prudence reste donc de mise.