
Parmi les disparus figurent deux ministres en fonction, ce qui confère à cette tragédie une portée politique et émotionnelle d’autant plus profonde.
Une cérémonie empreinte de gravité
À la base aérienne d’Accra, une atmosphère de recueillement régnait lorsque l’hélicoptère de l’armée de l’air ghanéenne a atterri à 21h30 précises, ramenant les dépouilles des victimes. Une délégation gouvernementale, conduite par le chef d’état-major Julius Debrah, était présente pour accueillir les cercueils, dans un silence lourd de chagrin.
En présence de hauts responsables de l’État, de l’armée et de cadres du Congrès national démocratique (NDC), une brève cérémonie militaire a été organisée. Des prières ont été prononcées, les honneurs militaires rendus, et les corps transférés à la morgue. Ce moment solennel a marqué le début de trois jours de deuil national décrétés par les autorités.
Des figures politiques parmi les victimes
Parmi les personnalités présentes à la cérémonie figuraient Fifi Fiavi Kwetey, secrétaire général du NDC, Felix Kwakye Ofosu, ministre de la Communication, Haruna Iddrisu, ministre de l’Éducation, ainsi que Joyce Bawa Mogtari, collaboratrice du président. Tous sont venus rendre hommage à leurs collègues disparus, dont le député de Tamale Central et ministre de l’Environnement, Ibrahim Murtala Mohammed.
Cependant, les obsèques de ce dernier ont été reportées. Si la famille a été informée par le gouvernement, les raisons de ce report restent pour l’instant inconnues, tout comme la nouvelle date prévue pour la cérémonie.
Un choc national aux répercussions multiples
Au-delà de la douleur, ce drame soulève des interrogations sur la sécurité des transports militaires et les conditions de vol dans certaines régions du pays. Bien que les circonstances exactes du crash n’aient pas encore été révélées, l’émotion suscitée par la perte de figures politiques de premier plan pourrait accélérer les enquêtes et les réformes.
En attendant, le Ghana se recueille. Les drapeaux sont en berne, les voix sont basses, et le pays tout entier s’unit dans la peine. Car au-delà des fonctions et des titres, ce sont des vies humaines qui ont été brutalement arrachées.