
Le gouvernement nigérien dénonce des dérives répétées de ces structures qui, selon lui, nuisent au bon fonctionnement du service public. L'an dernier, le syndicat des magistrats avait appelé l'exécutif à cesser de s'immiscer dans le judiciaire.
Les principaux syndicats du secteur de la justice nigérienne sont dissous, sur décision des autorités, soit le Syndicat autonome des magistrats (Sanam), le Syndicat des agents de justice (Snaj) et le Syndicat des cadres et des agents techniques (Syncat).
Les arrêtés signés jeudi 7 août par le ministre de l'Intérieur ne précisent pas les raisons de ces dissolutions. La télévision nationale évoque, quant à elle, des « dérives répétées nuisant au bon fonctionnement du service public ». Selon le garde des sceaux Alio Daouda, la justice « ne peut s'accomoder de structures mettant en avant les intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général ».
Trois autres syndicats ont été dissous cette année au Niger : celui des douanes, et deux des eaux et forêts. La charte de la refondation adoptée en mars interdit l'exercice du droit syndical aux forces de défense et de sécurité.
Bema Bakayoko