Présentés comme une réponse au déséquilibre des échanges, ces tarifs redessinent les rapports commerciaux internationaux et obligent bon nombre de partenaires, notamment africains, à revoir leurs stratégies d’exportation.
Des droits douaniers à géométrie variable
• Signée le 31 juillet, l'ordonnance présidentielle instaure un tarif de base de 10 % pour tous les pays sans accord commercial spécifique avec les États-Unis.
• Cependant, environ 69 nations se voient appliquer des taux personnalisés, oscillant entre 15 % et 41 %, selon le niveau de déficit bilatéral ou les secteurs ciblés.
• La Chine, la Suisse, le Canada, la Corée du Sud et le Brésil figurent parmi les pays les plus pénalisés.
L’Afrique au cœur des ajustements
• Plusieurs pays africains sont directement touchés. L'Afrique du Sud est frappée par une taxe de 30 %, la Tunisie par 25 %, tandis que le Lesotho et Madagascar, initialement visés par des taux supérieurs à 45 %, bénéficient d'un répit à 15 %, obtenu après des négociations intenses.
• Des pays comme le Nigeria, le Ghana, le Cameroun et la Côte d'Ivoire héritent du tarif standard de 10 %, sans traitement différencié.
• En parallèle, certains États africains, tels que le Gabon, la Mauritanie ou le Sénégal, décrochent une exemption totale, fruit de démarches diplomatiques fructueuses menées début juillet à Washington.
Des effets immédiats sans filet de sécurité
• Aucun mécanisme transitoire n’est prévu : les nouveaux tarifs s’appliquent dès le 7 août à tous les produits entrant aux États-Unis.
• Cette bascule impose aux exportateurs africains de s’adapter en urgence, surtout ceux qui ne bénéficient plus de l’AGOA, supprimée pour plusieurs pays depuis 2022.
Vers un nouveau jeu commercial mondial ?
Ces mesures, bien qu’unilatérales, envoient un message clair : accéder au marché américain nécessitera désormais plus qu’une simple performance économique. Dans cette nouvelle donne, diplomatie, alignement stratégique et rapidité de réaction deviennent les clés d’un commerce international résilient.
