Culture

L’UNESCO en ligne de mire : Brazzaville mise sur le soutien d’Abidjan pour Firmin Matoko

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La République du Congo franchit une étape diplomatique majeure dans sa campagne pour la direction générale de l’UNESCO. En mission spéciale à Abidjan, le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a été reçu en audience par le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, pour lui transmettre un message personnel du chef d’État congolais, Denis Sassou-Nguesso.

Au cœur des échanges : la candidature de Firmin Édouard Matoko, actuel sous-directeur général pour la priorité Afrique et les relations extérieures à l’UNESCO, que Brazzaville souhaite voir succéder à la Française Audrey Azoulay à la tête de cette prestigieuse institution onusienne.

Le Premier ministre Makosso a plaidé pour le soutien officiel de la Côte d’Ivoire à ce haut fonctionnaire congolais, qu’il qualifie de « chevalier de l’éducation et du développement durable ». Il a souligné l’importance d’avoir à la tête de l’UNESCO un dirigeant expérimenté, connaisseur des enjeux africains et des mécanismes internes de l’organisation.

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« Il faut éviter un saut dans l’inconnu. Il faut que ce soit un cadre maison, quelqu’un qui connaît les rouages de l’UNESCO, les défis du continent, et qui est profondément engagé pour l’ODD 4 sur l’éducation », a-t-il affirmé à la sortie de l’audience.

Firmin Édouard Matoko, né à Brazzaville en 1956, est économiste du développement et diplomate chevronné. Sa candidature s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer la représentation africaine à la tête des institutions internationales, notamment dans le domaine de l’éducation, de la science et de la culture.

Il affronte dans cette course l’Égyptien Khaled Amed El-Enany Ali Ezz, ancien ministre des Antiquités, et la Mexicaine Gabriela Ilian Ramos Patino, actuelle haute responsable de l’UNESCO.

S’il est élu, Firmin Matoko deviendrait le deuxième Africain subsaharien à diriger l’UNESCO, après le Sénégalais Amadou-Mahtar Mbow (1974-1987). Un symbole fort pour l’Afrique et un message puissant en faveur d’une gouvernance plus inclusive et représentative au sein du système des Nations Unies.

La balle est désormais dans le camp des alliés africains, dont la Côte d’Ivoire, qui pourrait jouer un rôle décisif dans cette élection stratégique.