
Une décision à forte portée symbolique et politique, vivement regrettée par la directrice générale de l’institution, Audrey Azoulay.
Dans un communiqué diffusé depuis le siège de l’UNESCO à Paris, Azoulay a exprimé sa profonde désapprobation. « Réformée, stabilisée et soutenue par ses membres, l’Organisation poursuit résolument ses missions », a-t-elle déclaré, assurant que l’UNESCO est préparée à faire face à ce nouveau retrait américain, le troisième du genre après ceux de 1984 et 2017.
Ce désengagement, décidé une nouvelle fois sous la présidence de Donald Trump, intervient sur fond de désaccords persistants, notamment autour de la question israélo-palestinienne. Pour Mme Azoulay, cette décision va à l’encontre des valeurs du multilatéralisme, cœur du fonctionnement des Nations Unies.
Si par le passé, la contribution financière américaine représentait jusqu’à 40 % du budget de certaines agences onusiennes, elle ne compte plus aujourd’hui que pour 8 % au sein de l’UNESCO. Un recul budgétaire que l’organisation a su compenser grâce à l’engagement croissant de ses autres membres et à une forte hausse des contributions volontaires.
Audrey Azoulay attire également l’attention sur les répercussions concrètes de cette décision, notamment pour les institutions américaines : « Ce sont d’abord les partenaires des États-Unis – universités, villes candidates au Patrimoine mondial – qui risquent d’en subir les conséquences. »
Malgré ce revers, l’UNESCO reste déterminée à poursuivre ses initiatives majeures : préservation du patrimoine, promotion de l’éducation, encadrement éthique de l’intelligence artificielle ou encore lutte contre l’antisémitisme. La directrice générale conclut avec un message d’ouverture : « L’UNESCO reste ouverte au dialogue. Les États-Unis y sont et y resteront les bienvenus. ».