
Dans un entretien accordé au Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG) et consulté par lavenir.ci ce dimanche 10 août 2025, le patron du transport terrestre a détaillé les motivations et les premiers résultats de l’opération spéciale de lutte contre les plaques d’immatriculation non conformes, lancée le 15 juillet dernier.
Si la traque des plaques illégales n’est pas nouvelle – la Police nationale mène déjà l’opération “Épervier” – le ministère des Transports a décidé de muscler la riposte, en mobilisant volontaires, forces de sécurité routière et Gendarmerie nationale.
Désormais, l’action s’étend à l’ensemble du territoire, y compris aux axes interurbains. Trois semaines après le lancement, plus de 200 conducteurs ont été interpellés, certains sanctionnés par des amendes, d’autres voyant leurs véhicules envoyés à la fourrière.
Le dispositif concerne également les véhicules administratifs. “Ils devraient être les premiers à donner l’exemple”, insiste Oumar Sacko, rappelant qu’un communiqué du Comité de gestion de ces véhicules invite leurs détenteurs à se conformer à la loi, sous peine de retrait.
Il cite l’exemple du Président de la République, Alassane Ouattara, aperçu le 22 juillet dernier au stade d’Ebimpé avec une plaque civile régulière : “Nous devons tous suivre son exemple.”
Selon le décret n°2016-864 et la loi n°63-527, tout véhicule doit disposer d’une plaque régulière, fixée de manière inamovible. Le non-respect entraîne une immobilisation et une mise en fourrière, mais aussi des peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et 2 millions de FCFA d’amende.
Un appel à la responsabilité
À ceux qui avancent des raisons sécuritaires pour masquer leurs plaques, le DGTTC répond : “La Côte d’Ivoire est en paix, et nos forces de défense veillent. Les plaques banalisées servent surtout à contourner le code de la route et la vidéo-verbalisation.”
Pour conclure, Oumar Sacko appelle à un sursaut citoyen : “La route est un espace partagé. Chacun doit y faire preuve de civisme. Non à l’incivisme routier.”