
Le lundi 21 juillet 2025, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan a tiré la sonnette d’alarme, dénonçant fermement la recrudescence de propos haineux, de menaces et de désinformations circulant en ligne.
Des actes répréhensibles malgré les mises en garde
Malgré des rappels incessants au respect de la loi, certains internautes persistent à franchir la ligne rouge. Selon le magistrat, les propos tenus sur les réseaux sociaux dépassent trop souvent les limites de la liberté d’expression, enfreignant clairement le Code pénal ivoirien. Le parquet ne cesse de recevoir des plaintes d’individus et d’institutions se disant ciblés par des propos outrageants, des menaces ou des incitations à la haine.
Quand les mots mènent à la prison
Deux affaires illustrent cette sévérité croissante. L’infirmier Tokpa Flan Japhet, 43 ans, a été condamné à 36 mois d’emprisonnement ferme et cinq millions de francs CFA d’amende pour un commentaire "extrêmement outrageant" envers une Institution de la République. Malgré ses excuses devant le tribunal, la justice a tranché sans clémence.
Dans un autre dossier tout aussi alarmant, Diakité Moussa, filmé brandissant une machette et lançant des menaces de mort contre des partisans politiques, doit comparaître devant le parquet ce mardi 22 juillet.
Pas de place pour les regrets tardifs
Le message du Procureur est sans équivoque : le repentir, surtout lorsqu’il est opportuniste, ne protège pas des sanctions. "Le repentir, du reste toujours tardif, ne soustrait pas les auteurs à la rigueur de la loi", a-t-il martelé. Ainsi, que les auteurs soient sur le sol ivoirien ou à l’étranger, ils seront poursuivis grâce aux dispositifs juridiques disponibles.
Vers une conscience numérique citoyenne
Ainsi, le Procureur appelle à un usage responsable des médias sociaux. Il exhorte chaque utilisateur à privilégier la civilité, le respect et la légalité dans ses échanges en ligne. Dans un monde où le virtuel s’entrelace au réel, les mots ont un poids. Et désormais, un prix.