
Cet exercice militaire, loin d'être une simple parade navale, s'inscrit dans une dynamique d’approfondissement du partenariat stratégique entre les deux puissances.
Une coopération militaire solidifiée
Les manœuvres, d'une durée de trois jours, comprennent des opérations complexes telles que : La lutte conjointe contre des sous-marins; La défense aérienne et antimissile ; Des simulations de combats maritimes ; Des missions de sauvetage sous-marin.
Selon le ministère chinois de la Défense, quatre navires chinois, dont des destroyers lance-missiles, accompagnent la flotte russe, illustrant la complémentarité opérationnelle des deux pays.
Un message géopolitique adressé à l’Occident
Ces exercices se veulent également une réponse à ce que Pékin et Moscou perçoivent comme une hégémonie américaine dans la région. D’ailleurs, ils précèdent des patrouilles communes dans les eaux du Pacifique, confirmant leur volonté d’asseoir leur influence.
Ce renforcement militaire survient dans un contexte diplomatique sensible, à quelques semaines d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, où le président russe rencontrera Xi Jinping en Chine. À cette occasion, un défilé militaire célébrera les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Des liens économiques au sommet
Outre la coopération militaire, les relations sino-russes ont atteint des niveaux records sur le plan économique : en 2024, les échanges bilatéraux ont culminé à 245 milliards de dollars, soit une augmentation de 66 % par rapport à 2021. Ce boom commercial représente une bouée de sauvetage précieuse pour Moscou, confrontée aux sanctions occidentales depuis le début de la guerre en Ukraine, une guerre que Pékin n’a jamais condamnée.
Des accusations en arrière-plan
Il faut toutefois noter les tensions latentes. En avril dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Chine de livraisons d’armes à la Russie et de l’envoi de mercenaires en Ukraine. Des allégations immédiatement rejetées par Pékin.