« Nos enfants pleurent parce qu’ils ont faim », témoigne Manar, employée de l’UNRWA, qui décrit des nuits sans nourriture, une chaleur accablante, l’absence d’eau potable et une peur constante. Cette réalité glaçante est désormais le quotidien de centaines de milliers de Gazaouis, dont un million d’enfants.
Le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, dénonce sur le réseau X « une politique d’affamement de civils » par les autorités israéliennes. « Nous recevons chaque jour des SOS de Gaza. Même nos équipes humanitaires s’évanouissent en mission, faute de nourriture. »
Face à cette catastrophe, plusieurs pays ont initié des largages aériens d’urgence. La France, le Royaume-Uni, la Jordanie et les Émirats Arabes Unis ont uni leurs efforts, tandis que l’Allemagne annonce un pont humanitaire terrestre via la Jordanie. Mais les ONG estiment que ces actions, bien qu’indispensables, restent insuffisantes.
6.000 camions d’aide humanitaire restent bloqués aux frontières de Gaza, incapables d’entrer, faute d’autorisation. Le mode d’acheminement terrestre est pourtant jugé plus efficace et durable par les agences sur le terrain.
Dans un climat tendu, le Hamas conditionne désormais l’ouverture de corridors humanitaires permanents à la libération d’otages israéliens, accentuant la complexité des négociations. Le Premier ministre israélien a sollicité l’appui du CICR, mais les discussions peinent à avancer.
La communauté internationale est face à un dilemme moral et logistique. Alors que la famine s’intensifie, chaque jour sans aide condamne des innocents. L’ONU appelle à un sursaut global, un cessez-le-feu humanitaire immédiat et un accès sans condition à l’aide vitale. « Il ne s’agit plus de politique, mais de survie. » – Philippe Lazzarini.
