
Selon les conclusions de l’enquête, la banquière a mis en place une entreprise fictive afin de contracter des prêts frauduleux. Ces prêts étaient souscrits au nom de clients fictifs ou à l’insu de clients réels, dont les identités lui étaient fournies par son mari. Le stratagème aurait duré plusieurs mois, causant un préjudice financier important.
Les faits ont été requalifiés en fausses attestations et blanchiment de capitaux, des infractions particulièrement graves aux yeux de la CRIET. Le tribunal a condamné la banquière à cinq ans de prison ferme, tandis que son mari a écopé de sept ans. En sus des peines d’emprisonnement, chacun devra s’acquitter d’une amende de 441 millions FCFA et rembourser solidairement les sommes détournées.
Présente au début de la procédure, la banquière est aujourd’hui en fuite, d’après les informations rendues publiques à l’issue de l’audience. Son mari, quant à lui, était présent au tribunal. Détenu préventivement depuis 2018, il pourrait bientôt recouvrer la liberté, sa durée de détention couvrant déjà la peine infligée.
Cette affaire illustre une fois de plus la rigueur croissante de la CRIET dans la lutte contre la délinquance financière au Bénin.